La maladie du soda ou la maladie de NASH

La maladie du soda, de son vrai nom la NASH (stéato-hépatite non alcoolique), est une grave inflammation du foie causée par l’accumulation de gras. Il s’agit de la forme la plus sévère de la maladie du foie gras non alcoolique. Elle peut évoluer en cirrhose, voire en cancer. En France, plus de 200 000 personnes présenteraient une NASH sévère (stade pré-cirrhotique : juste avant la cirrhose)*.

Facteurs de risque

La NASH est largement influencée par le mode de vie (excès d’apport calorique et une activité sédentaire). Les facteurs de risque sont les suivants :

  • la consommation excessive de sodas. Dans notre corps, le sucre devient du gras. En buvant du soda tous les jours, on a ainsi 55 % de risque en plus de développer cette maladie ;
  • le diabète ;
  • l’hypertension artérielle ;
  • le surpoids et l’obésité ;
  • un taux de triglycérides élevé dans le sang (hypertriglycéridémie) ;
  • l’adiposité à la taille (graisse) ;
  • un taux de HDL-cholestérol trop bas (« bon cholestérol »).

Symptômes

Il n’y a pas de symptômes spécifiques, il est fréquent de ne présenter aucun signe alarmant ou manifestations physiques particulières jusqu’à un stade avancé de la maladie. C’est pourquoi cette maladie est recherchée chez les personnes présentant :

  • un diabète de type 2 ;
  • une obésité, surtout en cas d’obésité morbide et d’obésité abdominale ;
  • des apnées du sommeil ;
  • une élévation chronique des enzymes hépatiques, remarquée lors d’une prise du sang ;
  • une hyperferritinémie, découverte lors d’une prise du sang.

Diagnostic

Comme la maladie de NASH ne présente aucun symptôme particulier, le diagnostic ne peut être posé qu’après plusieurs examens : évaluation d’un surpoids, bilan sanguin, échographie abdominale et une ponction biopsie hépatique (seul examen permettant de faire le diagnostic de certitude pour la NASH).

Modifier son mode de vie pour agir sur la maladie

Prise à temps, au stade pré-cirrhotique, la maladie est réversible :
une alimentation équilibrée et suffisamment d’exercice physique permettent de stopper le processus.

 

*Source : Enquête épidémiologique lancée par l’Inserm en 2012, résultats publiés en 2020 dans la revue Gastroenterology.